Victor Wembanyama, premier Français sacré « rookie de l’année » en NBA

A 20 ans, il a reçu, dans la nuit de lundi à mardi, cette récompense, qui honore le meilleur débutant de la Ligue américaine, au terme d’une saison ponctuée de premiers records avec les San Antonio Spurs.

Sachez répondre présent. Attendu comme le messie, avant même d’être repêché en première place en juin 2023 par les San Antonio Spurs, Victor Wembanyama n’a pas déçu pour ses débuts dans la ligue nord-américaine de basket. Mieux encore, cela a dépassé les attentes. Si son équipe a terminé la saison régulière au bas du classement de la Conférence Ouest (14e sur 15), le prodige de 20 ans a remporté, dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai, le titre de « rookie de la année”, décerné au meilleur rookie disputant sa première saison en NBA. Jamais un Français n’avait reçu cette récompense, décernée par le passé à des joueurs devenus légendes (Michael Jordan en 1985, Shaquille O’Neal en 1993, LeBron James en 2004, etc…).

Victor Wembanyama (2,24 m) a été nommé aux côtés des Américains Chet Holmgren et Brandon Miller. Le Français s’est fait remarquer avec des statistiques rarement vues chez un rookie. Au cours des 71 matchs qu’il a disputés (sur 82 possibles), “Wemby” a récolté en moyenne 21,4 points, ainsi que 10,6 rebonds, 3,9 passes décisives, 3,6 contres et 1,2 interceptions. . Le tout en ne jouant en moyenne que 29,7 minutes par match, bien loin des 37,5 minutes de Luka Doncic, l’actuel meilleur buteur de la NBA. Ce temps de jeu réduit s’explique par la volonté des Spurs de protéger leur joyau des blessures dans un championnat bien plus physique que tous les autres.

Le meilleur bloqueur de la NBA

Au fil des mois, Victor Wembanyama est monté en puissance, multipliant les records de précocité. Dès le 2 novembre, il s’impose en inscrivant 38 points et 10 rebonds pour les Phoenix Suns de Kevin Durant (élu rookie de l’année en 2008). Mi-décembre, il devient le quatrième rookie de l’histoire à signer un triple-double (trois statistiques avec au moins dix unités). Et en février, il est le plus jeune à réaliser un cinq par cinq (cinq statistiques avec cinq unités minimum), seulement le 15e joueur à réaliser un tel exploit dans la « Big League » depuis le premier, George Johnson, en mars 1978.

Surtout, ses performances défensives sont telles que le joueur de San Antonio est également nominé pour le trophée du « meilleur défenseur de l’année », aux côtés de son coéquipier chez les Blues, Rudy Gobert. Il domine par exemple largement le classement du meilleur contreur de la NBA, avec ses 3,6 contres par match, contre « seulement » 2,4 pour ses dauphins Walker Kessler et Brook Lopez. Ce prix du meilleur défenseur sera remis dans la nuit de mardi à mercredi. Jamais un rookie n’a soulevé ce trophée. Un nouveau record en vue pour Victor Wembanyama ?