VIDÉO. Avec Gaël, joueur de l’équipe de France de cécifoot

Gaël, joueur de l’équipe de France de cécifoot, explique : « Le football pour aveugles est un football à cinq contre cinq. Quatre joueurs de champ aveugles, tous les yeux bandés pour s’assurer que tout le monde est sur un pied d’égalité en termes de cécité, puis un ballon sonore avec des clochettes à l’intérieur, qui fait du bruit lorsqu’il roule ou se déplace dans l’espace. »

Il ajoute qu’il y a “quelques petites adaptations supplémentaires comme la présence d’un guide derrière le but adverse.” Ce guide, membre du personnel de l’équipe, donne « des indications sonores à ses attaquants pour localiser le but et aussi venir marquer » en disant par exemple « Vous êtes à dix mètres » Ou « Il reste deux défenseurs pour dribbler. »

La dernière adaptation est la règle « Voy » ou règle de reporting. « Un joueur qui joue un jeu et qui n’a pas le ballon aux pieds doit, lorsqu’il se déplace, dire « Voy, voy, voy » pour éviter évidemment toute collision avec ses adversaires ou ses coéquipiers et pour les aider à le localiser. » mentionne Gaël.

Né aveugle, Gaël dit : « J’ai appris le football alors que j’étais aveugle. J’ai commencé à jouer très jeune avec la Coupe du monde de 1998. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à vouloir jouer. » C’est en arrivant à Paris, après avoir grandi à La Réunion, que Gaël découvre le cécifoot à l’Institut National des Jeunes Aveugles.

À l’approche des Jeux Paralympiques de Paris 2024, Gaël souligne l’importance de l’humilité malgré l’ambition. « On évolue avec ambition, mais aussi beaucoup d’humilité. Parce que quand on est un sportif de haut niveau, on sait que le haut niveau se joue sur peu de choses, sur beaucoup de détails. »

L’équipe vise la médaille d’or mais reste consciente du niveau de compétition. « Nous allons là-bas pour gagner une médaille. Secrètement, ce n’est pas vraiment un secret mais nous pensons à la meilleure d’entre elles. Mais nous savons aussi que toutes les équipes sont prêtes. Les Jeux paralympiques sont l’événement le plus important de notre discipline pour toutes les nations. Donc évidemment la concurrence sera très relevée et évidemment ce sera difficile de performer à Paris. » conclut l’athlète.