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Durée de la vidéo : 36 minutes
Interview Marine le Pen
Entretien avec Marine le Pen sur France 2.
(TÉLÉVISIONS FRANCE)
Sur la question calédonienne, la présidente du groupe RN à l’Assemblée s’est dite ouverte à un nouveau référendum d’autodétermination « dans 40 ans ».
Marine Le Pen était sur le grill de Caroline Roux pendant plus de trente minutes. Dans l’émission « L’Événement » de France 2, jeudi 16 mai, la chef du Rassemblement national a livré sa vision sur l’actualité et sur la situation économique en France, à environ trois semaines des élections européennes.
Avant de défendre le programme de son parti pour les élections européennes, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a réagi aux émeutes en Nouvelle-Calédonie. « Nous devons lutter contre la violence et condamner ceux qui commettent des violences« fait valoir Marine Le Pen, qui estime qu’il existe « un risque de guerre civile« . Mais elle dit croire au dialogue pour résoudre le conflit sur le statut de l’archipel :
«Je suis convaincu que les partis sont capables de s’asseoir autour de la table. (…) Ils l’ont fait dans le passé, ils sont capables de recommencer.»
Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationaledans « L’Événement » sur France 2
Interrogée sur la relance du processus d’autodétermination, Marine Le Pen s’est déclarée favorable à l’organisation de nouvelles élections. « Peut-être qu’il en faudra un de plus (…), peut-être dans 40 ans« , a répondu le parlementaire. Ce calendrier électoral doit permettre de donner de la visibilité aux entreprises privées. « Aujourd’hui, la Nouvelle-Calédonie ne se développe plus, car les entreprises privées ne veulent pas investir en se disant : ‘Il y a un risque, une épée de Damoclès' »elle explique.
La triple candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle a également été interrogée sur l’évolution de sa position sur l’Union européenne. Elle ne veut plus du « Frexit » et estime qu’il est désormais possible de construire un « L’Europe des nations »par opposition à la trajectoire actuelle de l’UE, qu’elle juge trop fédérale. « Nous n’allons pas quitter la table quand nous gagnerons le match »» a-t-elle déclaré, reprenant un slogan de la tête de liste européenne de son parti, Jordan Bardella.
Le chef du RN a également été interrogé sur l’économie et la dette. « S’endetter, c’est s’appauvrir », a-t-elle estimé. Fin avril, Marine Le Pen avait déjà appelé, dans une tribune publiée par Les échos, à la mise en place d’une stratégie nationale de réduction de la dette. Jeudi soir, elle a dressé une liste de leviers grâce auxquels elle ferait des économies : la lutte contre « fraude »la lutte contre« immigration »là « contribution que nous versons à l’Union européenne » ou même arrêter le « multiplication d’agences (publiques), dont une grande partie (elle) estime qu’elles ne servent à rien ».
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