VIDÉO. JO Paris 2024 : De la coloration versée dans la Seine pour la rendre plus attractive ? Une vidéo enflamme Internet

Avec plus d’un million de vues, la vidéo est devenue virale. Sur TikTok, un court extrait de 11 secondes accuse Anne Hildago d’avoir demandé à verser du colorant pour rendre l’eau de la Seine plus attractive. « La ville de Paris va mettre du colorant bleu dans la Seine pour embellir l’eau pour les JO de Paris 2024 »commente le court métrage, mettant en scène une main gantée tenant une canette déversant du colorant bleu dans un cours d’eau.

“J’espère que c’est du gaspillage”

La vidéo a rapidement enflammé Internet et les commentaires ont afflué sous la publication. Les internautes sont allés jusqu’à s’interroger sur la dangerosité du produit déversé dans la vidéo. « Et il porte des gants… ? Méfiant de tout ça », « le désastre écologique OMG », « J’espère que c’est une blague ».

Une vidéo tournée dans l’Illinois

Si l’information a suscité indignation et inquiétude, elle s’avère en réalité fausse. Elle a été publiée par le compte Pédiavenir qui se revendique ouvertement comme une parodie, dont la devise est « la désinformation en temps réel ». Malgré ces alertes, les internautes sont tombés dans le piège et ont relayé les « fake news ».

A l’origine, la vidéo provient de la chaîne YouTube @KapperOutdoors2.0 et appartient à une société américaine basée dans l’Illinois, spécialisée dans le traitement des étangs et des terres agricoles. L’auteur de la vidéo précise également que “La teinture bleue n’est pas utilisée pour embellir l’étang… Mais pour réduire la quantité de mauvaises herbes et d’algues.” L’internaute à l’origine de cette publication a indiqué dans des commentaires qu’il s’agissait d’une farce.

La Seine, un terrain fertile pour les blagues… Et les bactéries

A l’approche des Jeux Olympiques de 2024, la Seine fait l’objet de toutes les attentions. L’État et les collectivités ont investi 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine et la Marne baignables depuis 2016. Un projet qui a encore été accéléré par le président Emmanuel Macron avec l’organisation prochaine de l’événement sportif. Mi-avril, l’ONG Surfrider, engagée dans la protection de l’eau, avait alerté l’État sur des taux de bactéries “bien supérieurs aux seuils préconisés par les fédérations internationales de natation et de triathlon”.