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Arrêté pour « espionnage et propagande », ce touriste français a passé trois ans dans une prison iranienne. Près d’un an après son retour en France, l’ex-otage Benjamin Brière reste testé. Il sort du silence dans « Envoyé spécial ». Extrait.
Entré en Iran fin 2019, Benjamin Brière a pu vivre six mois d’un road trip sans incident… avant d’être arrêté en pleine nuit, le 28 mai 2020, dans sa camionnette. Le globe-trotter français s’est alors retrouvé dans un canyon du parc national du Golestan, au nord-est du pays.
Transféré entre les mains d’un groupe armé lié aux services de renseignement, les Gardiens de la Révolution, il a été accusé d’espionnage et de propagande contre le régime iranien et emprisonné. Ces prises d’otages dont les noms ne sont pas révélés sont une procédure courante en République islamique. Pour Benjamin Brière, c’est le début d’un cauchemar de trois ans, sur lequel il revient dans « Envoyé spécial ».
Les renseignements iraniens lui reprochent des images prises avec son drone de loisir dans une zone interdite. Le touriste français dénonce “un simulacre” procès, à huis clos, sans accès au dossier pour son avocat. “CONTREC’est grotesque. Nous vous exposons à des choses dont vous savez qu’elles ne sont pas vraies, eux savent qu’elles ne sont pas vraies… Je ne suis pas face à un juge, je suis face à une marionnette, qui n’a aucun pouvoir de décision.”
” Ce n’est pas le juge qui décide. C’est un papier qu’on lui glisse, et qu’il lit. Ma liberté n’a été en jeu devant un tribunal, à aucun moment. Tout ça, c’est ” C’est un cirque, en fait. “
Benjamin Brière, ex-otage en Irandans “Envoyé spécial”
Condamné à huit ans de prison, le touriste français voit les mois passer sans que rien ne change… En janvier 2023, désespéré, il entame une première, puis une seconde grève de la faim, sa « la seule arme », « la seule chose qu’ils ne peuvent pas contrôler ». Sa sœur Blandine, très active pour faire connaître l’affaire en France, ne parviendra pas à l’en dissuader.
Quelques semaines plus tard, alors que son état de santé se dégrade, Benjamin Brière est de nouveau convoqué par le juge. Il apprend qu’il est acquitté, innocenté et que sa libération a été ordonnée. On lui demande de préparer ses affaires… “Je suis arrivé à un mètre de la sortie, il dit. Et il y avait un gars des Gardiens de la Révolution qui m’a tapé sur l’épaule, qui m’a dit de retourner dans la cellule. Donc.”
Il faudra attendre encore quatre mois avant de parvenir à un accord. Le 12 mai 2023, Benjamin Brière et son compagnon de cellule Bernard Phelan, libérés, sont accueillis par l’ambassadeur de France en Iran. CONTREConduits dans un hôpital privé à Mashhad, ils doivent passer la nuit en observation.
Mais ils sont encore loin de se sentir en sécurité. “Je m’attends à voir arriver les Gardiens de la révolution à tout moment, dit Benjamin Brière. Et puis on se retrouve seuls dans une pièce, où il fait sombre. Je sors de trois années où il y a de la lumière 24h/24 ! Je n’ai jamais dormi dans le noir. » Les secours n’interviendront que le lendemain, lorsque l’avion les ramenant en France quittera l’espace aérien iranien…
Extrait de « Iran : les vérités d’un ex-otage », un reportage à surveiller dans « Envoyé spécial » le 18 avril 2024.
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