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Violences des jeunes, baisses d’impôts, européennes… Ce qu’il faut retenir de l’émission de Gabriel Attal sur BFMTV

Invité jeudi soir sur la chaîne d’information en continu, à l’occasion de ses « 100 jours » à Matignon, le Premier ministre a balayé pendant plus de deux heures tous les sujets d’actualité. Notamment les plus royales, qui ont fait l’objet d’une séquence particulière ces derniers jours.

Faut-il célébrer le jalon de “100 jours” ? La question se pose régulièrement en politique. Plus encore pour le Premier ministre dont le bail peut être prolongé ou arrêté à tout moment par le président de la République. Pour marquer cet anniversaire, Gabriel Attal, nommé début janvier à la place d’Élisabeth Borne, était l’invité jeudi soir de l’émission « Face à BFM », pendant plus de deux heures, sur la chaîne d’information en continu.

Au terme d’une séquence royale visant à lutter contre l’ultraviolence chez les plus jeunes, neuf mois après les émeutes urbaines et suite à une série de faits divers – comme celui de Grande-Synthe -, le chef du gouvernement est livré à un premier bilan. Et ce, quelques heures après un grand discours de fermeté à Viry-Châtillon (Essonne) – ville endeuillée par la mort de Shemseddine, cet adolescent de 15 ans tabassé près de son collège. Une façon de reprendre le contrôle.

Lui, qui avait bâti sa popularité sur sa détermination en matière d’autorité et sa quête de résultats, est jugé de manière contrastée par les Français, selon la dernière enquête Odoxa Backbone-Consulting pour Le Figaro . Si 48% des personnes interrogées ont une bonne image de l’animateur de Matignon, 69% jugent négativement son action dans plusieurs domaines. Notamment sur « l’immigration » (75%) et la priorité du « pouvoir d’achat » (78%). Violences des jeunes, déficit public, européen… Le Premier ministre, dynamique et offensif, a surtout montré qu’il n’entendait pas rester les bras croisés. Avec en tête… les élections européennes qui auront lieu le 9 juin.

Violences des jeunes : Attal dénonce l’acte de « barbarie » à Grande-Synthe et appelle à une « sursaut collectif »

Après la mort d’un homme de 22 ans, Philippe, victime d’une violente agression dans la nuit de lundi à mardi à Grande-Synthe (Nord) – une affaire dans laquelle deux mineurs de 14 et 15 ans ont été interpellés -, le Premier Le ministre s’est adressé jeudi soir à son “pensées pour sa famille, ses collègues”. “Nous parlons d’un homme qui a clairement été torturé”a raconté Gabriel Attal, qui a parlé d’un acte de “barbarie”.

Avant d’exhorter un « sursaut collectif » sur l’épineuse question de la violence chez les jeunes, après la « réarmement civique » qu’Emmanuel Macron avait réclamé lors de sa conférence de presse en janvier. « Chaque fois que les Français entendent parler d’une tragédie, derrière elle se cachent des vies brisées. » a insisté le Premier ministre. A ce propos, Gabriel Attal a lu la lettre d’un jeune homme prénommé Fouad, dont le frère, Farid, a été tué lors d’un « bagarre inter-quartiers » en Seine-Saint-Denis. « Les principales victimes de la violence des jeunes sont souvent les jeunes eux-mêmes »se souvient-il.

Pour répondre aux critiques d’inaction, Gabriel Attal l’a répété : le gouvernement est à la tâche, et a « réarmé » ces dernières années, les forces de l’ordre et le système judiciaire « en termes de moyens ». Prêt à voir “comment atténuer l’excuse de la minorité et (installation) un système de comparution immédiate des mineurs »le chef du gouvernement veut des réponses « plus ferme et plus rapide ». En ce sens, il souhaite que « quand un jeune cause un dommage, nous ne nous en prenons pas seulement au parent du foyer (souvent la mère) dans lequel il réside, mais ses deux parents. Y compris le père même s’il est parti depuis très longtemps.

« Un entrisme islamique » qui déploie les « préceptes de la charia »

Le Premier ministre a profité de son intervention pour dénoncer« L’entrisme islamique » présenter à « de nombreux endroits en France ». « Des groupes plus ou moins organisés » l’intention de déployer le « les préceptes de la charia, notamment dans nos écoles », il s’est déchaîné. Et de rappeler sa mesure phare en matière de laïcité : l’interdiction de l’abaya à l’école.

Gabriel Attal a également annoncé que “Le Ministre de la Justice publiera une circulaire pénale afin que, lorsque vous êtes agressé parce que vous ne respectez pas les principes religieux, (une circonstance aggravante est considérée), comme c’est le cas lorsqu’une personne est agressée parce qu’elle a une religion particulière.”

Un « système » pour augmenter plus facilement les bas salaires

Alors que le Premier ministre a fait de la « décardiacisation » de la France un de ses chevaux de bataille depuis sa nomination, il a affirmé vouloir développer “un système” de sorte que “Cela coûte moins cher aux patrons et aux salariés d’augmenter les salaires, surtout quand on est proche du salaire minimum.» Sur la question des salaires justement, Gabriel Attal est revenu sur celui du patron de Stellantis, Carlos Tavares, qui pourrait atteindre 36,5 millions d’euros en 2023. À ce propos, le Premier ministre a simplement évoqué « des montants choquants, disproportionnés, stratosphériques pour de nombreux Français ».

Déficit public : Attal revendique une « trajectoire crédible et sérieuse », l’engagement de baisser de deux milliards d’euros d’impôts sera « tenu »

Face à des comptes publics qui se sont détériorés, faute de recettes suffisantes, et qui ont atteint le seuil d’alerte – l’objectif de déficit pour 2024 est de 5,1% du PIB – l’exécutif cherche à réaliser 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires. «Nous avons une trajectoire crédible et sérieuse»était fier de Gabriel Attal, qui souhaite “ne plus avoir de dettes” France. “Comme nous avons moins de recettes, nous avons pris des mesures sur les dépenses (…) C’est l’Etat qui se serre la ceinture, nos ministères ont pris la responsabilité de faire des efforts”, a également précisé le Premier ministre, citant le “responsabilité” les autorités locales et la sécurité sociale sur cette question.

Qu’en est-il, dans ce contexte, de l’engagement d’Emmanuel Macron en 2023 sur une baisse d’impôts de deux milliards d’euros pour les ménages ? Selon Gabriel Attal, la promesse « aura lieu »mais conditionné à une mesure d’économies équivalente. « Nous pourrons (l’entretenir) en le finançant. Cela veut dire en mettant, devant les deux milliards, par exemple une économie maîtrisée que nous faisons pour pouvoir faire cette réduction »a détaillé le chef du gouvernement.

“Ce n’est pas l’armée des clones” : Attal écarte les rumeurs de dissension avec Le Maire

Alors que les rumeurs de dissensions entre le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le couple exécutif ont fait rage ces dernières semaines autour d’un éventuel projet de loi de finances rectificative, le Premier ministre a balayé tout désaccord. « Il a lui-même présenté notre stratégie des finances publiques. Que vous ayez des débats au sein d’un gouvernement, toujours heureux, ce n’est pas l’armée des clones. Quand il y a des discussions dans un gouvernement, c’est plutôt sain»s’est défendu Gabriel Attal.

Si les personnalités peuvent exprimer des sensibilités différentes, “En fin de compte, c’est le président et le premier ministre qui décident.” “J’ai eu la chance de travailler aux côtés de Bruno Le Maire à ses côtés, j’ai la chance de l’avoir dans mon gouvernement.”

Européennes : « Les élections les plus importantes depuis qu’elles existent »

La macroniste Valérie Hayer largement distancée dans les sondages par Jordan Bardella aux élections européennes, comme le montre le « roulage » Ifop-Fiducial pour les élections européennes. Le Figaro, Sur LCI et Sud Radio, Gabriel Attal a insisté sur le sérieux du scrutin. Selon lui, ce sont « les élections les plus importantes depuis qu’elles existent » en 1979. « Personne ne peut croire que nous serons plus forts en étant plus seuls, avec moins d’Europe »a affirmé le Premier ministre, estimant que les Français « ne sont pas encore entrés dans la campagne européenne ». Avant de moquer le discours du RN et de Reconquête !, les partisans d’un « Frexit en morceaux ». Gabriel Attal a notamment dénoncé la volonté de l’opposition de nationaliser le vote et non “ne parlons pas de l’Europe”.

Anna

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