«Vous pouvez classer ce que vous voulez, ça se joue sur le terrain»: les Alouettes fouettés par manque de respect

Les joueurs des Alouettes sont arrivés à Québec tard lundi matin avec la Coupe Grey dans leurs bagages.
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Il a fallu attendre que quelques dizaines de membres de l’équipe soient descendus de l’avion, sur le tarmac de l’aéroport de Mirabel, pour que Mustafa Johnson, torse nu, se présente enfin, brandissant le précieux trophée entre ses mains.
Il n’y avait pas de supporters sur place, mais les employés de la compagnie aérienne Nolinor se sont occupés d’accueillir les joueurs pour lesquels le tapis rouge a même été déroulé.
C’est avec des visages tirés, mais avec un sourire éclatant que la plupart des joueurs sont descendus de l’avion après avoir remporté une victoire lors du dernier match de la saison de la Ligue canadienne de football alors que peu d’observateurs leur accordaient ne serait-ce qu’une chance de participer aux séries éliminatoires.
Contre toute attente
En début d’année, peu de gens donnaient la moindre chance aux Alouettes de connaître une bonne saison. C’est devenu le carburant de l’équipe.
« Dès le début, on a montré ça aux gars, on leur a fait comprendre qu’il allait falloir le faire sur le terrain. Vous pouvez classer ce que vous voulez, ça se joue entre deux équipes sur le terrain», a expliqué le coordonnateur des unités spéciales Byron Archambault sur le tarmac de l’aéroport de Mirabel lundi matin.
Byron Archambault
Photo Agence QMI, Joël LEMAY
Luc Brodeur-Jourdain, qui a remporté la Coupe Grey comme joueur en 2009 et 2010, estime que la fin de saison de l’équipe est la récompense de tous les efforts déployés cette saison.
« Terminer la saison avec huit victoires consécutives dans une ligue aussi compétitive est tout un exploit pour nos joueurs. Cela demande une bonne préparation et des gens investis tout au long de la saison.
Émotions
Brodeur-Jourdain était très ému avant de monter à bord de l’un des trois autobus qui ramenaient les joueurs et le personnel au centre-ville.
«Cela confirme le travail, les efforts et l’amour que j’ai investis au cours des dernières années. Cela me rend toujours ému, dit-il avec un tremblement dans la voix. Voir les Alouettes revenir au sommet de la ligue, je suis extrêmement fier. »
Luc Brodeur-Jourdain
Photo Agence QMI, Joël LEMAY
Le sympathique entraîneur de la ligne offensive a mentionné que le staff ne comptait pas les heures pour arriver à ce résultat.
« C’est beaucoup de nuits où on dort au stade, l’avion revient à 2 heures du matin où on va travailler parce qu’on se dit que ça ne vaut pas la peine de rentrer parce que de toute façon je ne verrai pas mes enfants et ma femme. »
Photo Agence QMI, Joël LEMAY
Fierté
La fierté était aussi palpable du côté de Marc-Antoine Dequoy.
« J’ai attendu toute ma vie pour être champion. Je n’étais pas un partisan de la LCF, j’étais un partisan des Alouettes de Montréal. Pour le moment, je ne m’en rends pas compte car je suis au septième ciel. C’est comme si ma bouteille de bonheur était pleine et que je voulais en donner à tout le monde.
Photo Agence QMI, Joël LEMAY
Dequoy et Archambault, de l’Université de Montréal, auront peut-être une autre occasion de célébrer samedi alors que les Carabins joueront la Coupe Vanier contre les Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique, à Kingston, en Ontario.
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