Il est 6h30 et je suis réveillé par des crissements de roues sur les rails et un « Bonjour les voyageurs ! Nous arriverons bientôt à Montpellier* ! – lancé avec enthousiasme par le conducteur insomniaque du train de nuit Paris-Cerbère.
Depuis la couchette du bas de notre cabine qui compte quatre lits, mon mari Tim me demande d’une voix encore endormie s’il y a des pains au chocolat au petit-déjeuner (uniquement des brioches et un café très fort servis à contrecœur dans la voiture de deuxième classe). Mon fils de sept ans, quant à lui, ronfle avec la précision d’un métronome.
Je ne dirais pas que j’ai passé une bonne nuit, mais elle n’a pas manqué d’émotions : les freinages brusques en rase campagne en pleine nuit, les sacs de couchage bicolores, le “Kit de voyage” avec son masque très chic pour dormir, ses lingettes et son comprimé de dentifrice à mâcher, et cette échelle inclinée qui permettait à mon fils et moi d’accéder aux couchettes supérieures, et dont les barreaux ont été polis par les années et les chaussettes des voyageurs.
Le meilleur moment reste encore de lever le store et de regarder par la fenêtre après avoir quitté les lumières et l’agitation de la gare d’Austerlitz. Nous traversons des gares silencieuses et des villes endormies, tout en admirant les interminables rangées d’arbres impeccablement entretenues qui bordent les routes de la campagne française. Peut-être êtes-vous du genre à vous laisser bercer par la petite musique du train, ou peut-être que l’idée d’un voyage nocturne sans fin à travers la France vous fait dresser les cheveux. Le ministère de la Transition écologique mise en tout cas sur le regain d’intérêt des trains de nuit depuis Paris vers les régions moins fréquentées du sud et du centre de la France.
“(Les nouvelles Intercités de nuit) s’inscrivent dans un réel effort de Macron pour relancer l’économie des villes de province isolées”, explique Paul Melly, 66 ans, journaliste spécialisé dans la politique française et qui a beaucoup voyagé en train de nuit dans sa jeunesse. « C’est plutôt astucieux car les Français sont très nostalgiques de ces trains – comme les touristes d’ailleurs. Quand j’étais étudiant, à la fin des années 1970, j’adorais partir vers le Sud à bord d’un wagon cahoteux, arrivant dans la brume matinale sur les quais déserts des gares des villes de province. C’est tres romantique.”
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Atlantiste et eurosceptique sur le fond, pugnace et engagé dans la forme, il est le grand journal conservateur de référence. Fondée en 1855 et nommée d’après Grâce à cette technologie de communication révolutionnaire pour l’époque, il est le dernier des grands quotidiens nationaux à ne pas avoir abandonné le grand format.
Détenu jusqu’au début 2004 par le magnat des médias Conrad Black, le titre appartenait alors aux frères milliardaires David et Frederick Barclay. En 2023, sur fond de bras de fer financier, le journal a été saisi par les créanciers de la famille Barclay, qui recherchent désormais un nouveau propriétaire.
Son agenda est très apprécié, notamment en raison de la Circulaire de la Cour, qui présente au quotidien les activités de la famille royale. Autre événement très attendu, le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page.
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