Alors qu’une piscine a été construite en Seine-Saint-Denis pour les Jeux olympiques, le président du département Stéphane Troussel rappelle que “plus d’un enfant sur deux en Seine-Saint-Denis ne sait pas nager à son arrivée en 6e”. grade “. C’est vrai, il y en a encore plus, selon les dernières données disponibles.
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Un centre aquatique comme héritage des Jeux Olympiques. Avec sa toute nouvelle piscine, la plus grande de France, la Seine-Saint-Denis espère faire profiter les habitants, et pas seulement les champions. Le président socialiste du département, Stéphane Troussel, rappelle sur franceinfo que “Plus d’un enfant sur deux en Seine-Saint-Denis ne sait pas nager lorsqu’il atteint la 6e.”
C’est vrai. Il y a même 74 % d’enfants en Seine-Saint-Denis qui ne savent pas nager à leur entrée en 6e, à 10 ou 11 ans, selon la dernière enquête « Savoir nager », réalisée en 2021 auprès des élèves de Seine-Saint-Denis. enseignants des écoles. EPS du département. 51% des élèves ne savent toujours pas nager en fin de 6e. Trois fois plus qu’à l’échelle nationale. Cela correspond aux enfants n’ayant pas obtenu leur certificat « Savoir nager en toute sécurité », qui permet de vérifier par exemple s’ils savent mettre la tête sous l’eau, nager plus de 20 mètres ou encore se retourner sans prévenir. ‘appuyez sur le bord.
Interrogée par franceinfo, l’équipe de Stéphane Troussel estime, de son côté, sans pouvoir citer une enquête précise, qu’aujourd’hui « 40 % des élèves ne savent pas nager à la sortie de la 6e, et plus d’un enfant sur deux entre au collège ». Données qui ne sont pas accessibles au public. Depuis 2021, les enfants peuvent bénéficier du programme « 1, 2, 3, nage ! » système, lancé dans le cadre des Jeux de Paris.
De tels chiffres s’expliquent d’abord par le manque d’infrastructures. La Seine-Saint-Denis comptera à peine 39 piscines en 2024, ce qui correspond à 60 mètres carrés de bassin pour 10 000 habitants. Quatre fois moins que la moyenne nationale. Il est donc plus difficile de trouver un créneau pour accueillir les étudiants. Dans l’enquête « Savoir nager », les enseignants pointent également des « problèmes de transports » et un « manque de piscine à proximité ».
Disparités selon les revenus et l’origine sociale
Le niveau de natation dépend aussi de l’origine sociale et des revenus. Selon une étude réalisée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), 13 % des enfants d’ouvriers ne savent pas nager à 13 ou 14 ans, contre 2 % des enfants de cadres au même âge. . Les chercheurs soulignent le rôle clé des vacances d’été : “Les étudiants qui sont partis en vacances d’été pendant plus de 30 jours ont toujours une probabilité d’être un bon nageur qui est de 16 points supérieure à celle des étudiants qui sont partis moins de quatre jours.” En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, de nombreuses familles ne peuvent ni se payer des cours particuliers ni partir en vacances.
Ce retard dans l’apprentissage de la natation ne se limite pas à la Seine-Saint-Denis. Dans les départements d’outre-mer, notamment la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte, les taux de réussite à l’épreuve « savoir nager » en fin de 6e sont parmi les plus faibles. Dans les Bouches-du-Rhône et particulièrement à Marseille, c’est aussi très marqué : plus de la moitié des enfants ne savent pas nager à leur entrée en 6e.