Wall Street termine en hausse, rassurée sur l’économie et l’inflation

La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, à nouveau convaincue d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine et d’une normalisation de l’inflation.

Le Dow Jones a gagné 0,72%, l’indice Nasdaq 0,65% et l’indice élargi S&P 500 0,54%.

Le S&P 500 et le Nasdaq viennent d’enregistrer cinq séances consécutives dans le vert, le premier étant à un souffle de son record.

La place new-yorkaise a salué la baisse des prix à l’importation (-0,3% sur un mois) en août, plus marquée que prévu (-0,2%), mais aussi les conclusions de l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan sur le moral des consommateurs.

L’indice principal du rapport a augmenté en septembre, plus que ce que les économistes attendaient.

Quant aux anticipations d’inflation des consommateurs américains, elles sont au plus bas depuis décembre 2020, signe que le grand public croit à une accalmie durable des prix.

« Appelez cela comme vous voulez, un atterrissage en douceur (pour l’économie), un scénario idéal, le marché y croit », a déclaré Steve Sosnick d’Interactive Brokers.

Inquiets ces dernières semaines d’un déclin soudain de l’économie américaine, les acteurs du secteur ont écarté ce risque au vu des derniers indicateurs.

« Pour moi », a déclaré Sosnick, « ​​le tournant de la semaine a eu lieu lorsque (le PDG de Nvidia) Jensen Huang a déclaré lors d’une conférence que la demande pour ses puces était forte et que les gens se bousculaient pour en avoir suffisamment. »

Ces déclarations ont rassuré Wall Street sur l’appétit pour les semi-conducteurs et l’intelligence artificielle (IA).

Nvidia a fait une pause (-0,03%) vendredi, après avoir grimpé de 12% en dix jours, mais ses grands concurrents Broadcom (+1,90%), Qualcomm (+1,67%) et AMD (+1,02%) ont poursuivi leur marche en avant.

Parmi les capitalisations géantes de la technologie, Alphabet poursuit également son rattrapage (+1,82%).

En savoir plus

Le marché attend sereinement la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi, même si l’incertitude règne quant à la décision que prendra l’institution.

Il a fait référence à un rapport du journaliste du Wall Street Journal Nick Timiraos, connu pour annoncer à plusieurs reprises une décision de politique monétaire de la Fed avant même le début d’une réunion.

Selon lui, les membres du comité de politique monétaire de la Fed hésitent encore entre une baisse d’un quart et d’un demi-point de pourcentage.

Les opérateurs en ont tenu compte et ont révisé leur copie, accordant désormais presque la même probabilité à l’hypothèse d’une baisse d’un quart et demi de point de pourcentage.

Le marché obligataire a également réagi à cette évolution. Le rendement des obligations d’Etat américaines à 2 ans a reculé à 3,59% contre 3,64% la veille à la clôture.

« L’incertitude sur le quart ou le demi-point augmente la pression », prévient Sosnick, « ​​car, par définition, la moitié des gens vont être déçus. »

Boeing a de nouveau chuté (-3,69%) après que les salariés, membres du syndicat IAMAW, ont rejeté à une écrasante majorité (95%) le projet d’accord d’entreprise négocié avec la direction, déclenchant une grève, la première depuis 2008.

Les salariés réclament une augmentation salariale de 40%, alors que le projet d’accord n’en accorde que 25%.

Warner Bros Discovery (+10,84%) a continué de capitaliser sur la conclusion d’un nouvel accord de diffusion avec l’opérateur câblé Charter Communications, qui compte plus de 13 millions d’abonnés à la télévision par câble.

Le fabricant de logiciels professionnels créatifs Adobe a chuté (-8,47%) après que ses prévisions de bénéfices pour le trimestre en cours ont déçu les analystes.

Le groupe pharmaceutique Moderna n’est pas parvenu à enrayer son recul (-2,01%) après avoir révisé, jeudi, ses dépenses de recherche et développement en baisse de 20% pour la période de 2025 à 2028.

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toi/liu