Vers une fin du conflit ? Près d’un an après les attentats du 7 octobre 2023, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby a estimé qu' »un accord de cessez-le-feu était approuvé à 90% » entre Israël et le Hamas. Restent toutefois, selon lui, « des questions très détaillées » et difficiles à résoudre.
Aux côtés du Qatar et de l’Egypte, les Etats-Unis, principal allié d’Israël, multiplient depuis des mois des efforts de médiation pour convaincre les deux parties de parvenir à un accord. En vain.
Israël et le mouvement islamiste continuent de s’accuser mutuellement de bloquer les négociations, au moment où l’armée israélienne poursuit son offensive de représailles dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Points de friction
Depuis l’annonce dimanche de la découverte à Gaza des corps de six otages israéliens, tués « à bout portant » par le Hamas selon l’armée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est sous forte pression pour parvenir à un accord permettant la libération des otages toujours détenus à Gaza depuis le 7 octobre.
Mais le Premier ministre reste inflexible, ayant juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.
Parmi les points d’achoppement pour un accord : le corridor de Philadelphie, une zone à la frontière entre Gaza et l’Egypte dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que le nombre et l’identité des prisonniers palestiniens qui doivent être libérés par Israël en échange des otages.
« Il n’y a pas d’accord en cours de négociation », a déclaré Benjamin Netanyahu à Fox News. « Malheureusement, nous sommes loin d’y parvenir ».
« Ce que nous devons faire, c’est d’abord faire sortir les otages. Ensuite, maintenir les lignes rouges nécessaires à la sécurité et à la survie d’Israël, et ces deux mesures incluent le maintien (sous contrôle israélien) du corridor de Philadelphie, car cela exerce une pression sur le Hamas, l’empêche de se réarmer et empêche Gaza de redevenir une enclave terroriste iranienne », a-t-il ajouté. L’Iran, qui soutient le Hamas, est l’ennemi juré d’Israël.
Le Hamas insiste pour mettre en œuvre tel quel un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, qui prévoit une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien partiel et de la libération des otages, puis à terme un retrait israélien total du territoire.
Article original publié sur BFMTV.com