En août, la compagnie low cost hongroise proposait un abonnement à 499 euros pour voyager en illimité sur ses vols pendant un an. Une offre aussi alléchante qu’anachronique à l’heure du réchauffement climatique.
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La proposition a forcément fait saliver les voyageurs, et les observateurs inquiets du changement climatique ont réagi. En août 2024, la compagnie Wizz Air, qui possède une flotte de 182 avions parés de rose et de bleu, a donc mis en place une offre d’abonnement illimité pour prendre place sur ses vols, en proposant un engagement d’un an pour moins de 500 euros (la formule a bondi à 599 euros très rapidement).
La compagnie aérienne a initialement mis en vente 10 000 abonnements. Wizz Air assure qu’ils ont tous été vendus et promet déjà de nouvelles offres du même type, tandis que les premières réservations seront possibles dès la fin de la semaine.
Si l’offre de Wizz Air a marqué les esprits et séduit les voyageurs, c’est aussi parce qu’elle est inédite sur le continent. Jusqu’à présent, seules les compagnies américaines s’étaient aventurées dans ce type de proposition commerciale.
Une offre qui comporte de nombreux inconvénients sérieux. Oubliez les escales exotiques, car toutes les destinations ne sont pas proposées, et l’abonnement concerne principalement les trajets entre villes européennes, accessibles pour la France depuis les aéroports d’Orly, Beauvais, Bordeaux, Lyon ou Nice. Il faut aussi penser à voyager léger, un seul petit sac étant autorisé, sauf à payer un supplément. Surtout, la réservation d’un vol n’est possible que trois jours avant le départ, et coûte 10 euros de plus pour chaque trajet. On comprend ici que la stratégie vise surtout à augmenter le taux d’occupation des vols, élément clé pour l’économie des compagnies low cost.
Un avion plein, c’est évidemment important d’un point de vue économique, mais c’est aussi un coût carbone par passager qui diminue, ce qui n’est pas anodin en termes d’image, alors que le transport aérien est un secteur ciblé pour ses émissions de CO2. Elles représentaient environ 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire (voir ici les données françaises selon le ministère de la Transition écologique), ce qui est loin d’être négligeable par rapport au nombre de passagers transportés. D’autant plus dans un paysage de forte croissance attendue du nombre de passagers. Après le trou d’air Covid, il pourrait franchir la barre des cinq milliards en 2024, un record qui en appelle d’autres, l’Association internationale du transport aérien estimant qu’il y en aura plus de huit milliards d’ici 2040.
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