La Zambie a du mal à augmenter sa production de cuivre, l’un des métaux dits critiques pour la transition énergétique et source de 75 % des devises du pays. Après les problèmes de gouvernance à la tête des mines, la sécheresse constitue la nouvelle menace, car elle crée de graves pénuries d’électricité, indispensable à l’exploitation des gisements.
Deuxième producteur de cuivre d’Afrique, la Zambie a vu sa production tomber sous la barre des 700 000 tonnes l’an dernier. Un déclin essentiellement lié aux restructurations de ces dernières années. ” Il y a eu la liquidation en 2019 de la mine de Konkola qui a eu un impact négatif sur la production de cuivre en Zambie.explique Alex Caramento, spécialiste des mines zambiennes au Conseil de recherches en sciences sociales et humaines. Puis la renationalisation de la mine Mopani, qui était aux mains de Glencore, et qui avait un besoin urgent de nouveaux capitaux. »
Un groupe émirati est depuis venu à la rescousse du gisement de Mopani. Mais maintenant c’est la sécheresse prolongée qui menace la production de cuivre Zambien. Le barrage principal, Kariba, n’a pas été rempli pendant la saison des pluies. Or, 80 % de l’électricité du pays est d’origine hydroélectrique.
Impact immédiat sur les finances et impact futur sur les volumes
Pour l’heure, l’impact de ces délestages sur les mines de cuivre zambiennes est avant tout financier. ” Le manque d’énergie pour les mines crée une forte pression sur les finances des mines, sur la capacité financière des sociétés minières à produire leur propre source d’énergie, observe Claude Kabemba, directeur général de l’Observatoire des ressources naturelles d’Afrique australe. Je pense qu’ils ont encore la capacité financière de faire fonctionner les générateurs de leurs mines. »
L’impact sur la production de cuivre n’est donc pas immédiat, mais selon cet expert il pourrait se faire sentir à partir du mois de juin, puisque nous entrerons dans la saison sèche. ” Les sociétés minières pourraient avoir de grandes difficultés à produire suffisamment de minéraux », juge-t-il.
A moyen et long terme, les mines auront intérêt à développer la production d’énergie solaire sur les gisements. Mais la Zambie devra également créer de nouvelles sources d’énergie pour compenser la baisse de production des barrages – elle doit déjà acheter davantage d’électricité au Mozambique.
Qui paiera pour les nouvelles sources d’énergie ?
Mais qui paiera ces dépenses, alors que les Zambiens subissent déjà des coupures de courant huit heures par jour ? Exactement. ” Si vous augmentez le tarif de l’électricité pour les citadinssouligne Alex Caramento, vous déplaisez à beaucoup de monde. Et si vous vous tournez vers les mines, les mines vous diront : « Eh bien, nous avons déjà moins d’électricité disponible et nous allons devoir payer plus pour cela ?« C’est le plus gros problème de la Zambie : comment financer de nouveaux projets de production d’énergie et d’électricité. »
Le débat pourrait ne pas être résolu par les autorités de Lusaka d’ici l’élection présidentielle, dans deux ans. L’objectif de produire 3 millions de tonnes de cuivre en 2030 semble difficile à réaliser dans ce contexte.
La Zambie a du mal à augmenter sa production de cuivre, l’un des métaux dits critiques pour la transition énergétique et source de 75 % des devises du pays. Après les problèmes de gouvernance à la tête des mines, la sécheresse constitue la nouvelle menace, car elle crée de graves pénuries d’électricité, indispensable à l’exploitation des gisements.
Deuxième producteur de cuivre d’Afrique, la Zambie a vu sa production tomber sous la barre des 700 000 tonnes l’an dernier. Un déclin essentiellement lié aux restructurations de ces dernières années. ” Il y a eu la liquidation en 2019 de la mine de Konkola qui a eu un impact négatif sur la production de cuivre en Zambie.explique Alex Caramento, spécialiste des mines zambiennes au Conseil de recherches en sciences sociales et humaines. Puis la renationalisation de la mine Mopani, qui était aux mains de Glencore, et qui avait un besoin urgent de nouveaux capitaux. »
Un groupe émirati est depuis venu à la rescousse du gisement de Mopani. Mais maintenant c’est la sécheresse prolongée qui menace la production de cuivre Zambien. Le barrage principal, Kariba, n’a pas été rempli pendant la saison des pluies. Or, 80 % de l’électricité du pays est d’origine hydroélectrique.
Impact immédiat sur les finances et impact futur sur les volumes
Pour l’heure, l’impact de ces délestages sur les mines de cuivre zambiennes est avant tout financier. ” Le manque d’énergie pour les mines crée une forte pression sur les finances des mines, sur la capacité financière des sociétés minières à produire leur propre source d’énergie, observe Claude Kabemba, directeur général de l’Observatoire des ressources naturelles d’Afrique australe. Je pense qu’ils ont encore la capacité financière de faire fonctionner les générateurs de leurs mines. »
L’impact sur la production de cuivre n’est donc pas immédiat, mais selon cet expert il pourrait se faire sentir à partir du mois de juin, puisque nous entrerons dans la saison sèche. ” Les sociétés minières pourraient avoir de grandes difficultés à produire suffisamment de minéraux », juge-t-il.
A moyen et long terme, les mines auront intérêt à développer la production d’énergie solaire sur les gisements. Mais la Zambie devra également créer de nouvelles sources d’énergie pour compenser la baisse de production des barrages – elle doit déjà acheter davantage d’électricité au Mozambique.
Qui paiera pour les nouvelles sources d’énergie ?
Mais qui paiera ces dépenses, alors que les Zambiens subissent déjà des coupures de courant huit heures par jour ? Exactement. ” Si vous augmentez le tarif de l’électricité pour les citadinssouligne Alex Caramento, vous déplaisez à beaucoup de monde. Et si vous vous tournez vers les mines, les mines vous diront : « Eh bien, nous avons déjà moins d’électricité disponible et nous allons devoir payer plus pour cela ?« C’est le plus gros problème de la Zambie : comment financer de nouveaux projets de production d’énergie et d’électricité. »
Le débat pourrait ne pas être résolu par les autorités de Lusaka d’ici l’élection présidentielle, dans deux ans. L’objectif de produire 3 millions de tonnes de cuivre en 2030 semble difficile à réaliser dans ce contexte.