Zemmour dit avoir « presque harcelé » Maréchal pour connaître les conditions du RN pour une alliance

Sur CNews ce mardi 11 juin, le président de Reconquête, Éric Zemmour, a déploré le manque de communication de Marion Maréchal dans le cadre de ses négociations pour les législatives avec le Rassemblement national.

Que s’est-il passé entre le Rassemblement national et la Reconquête ? Alors que Marion Maréchal a déploré mardi « un changement de position » du RN qui « refuse le principe même d’un accord » avec son parti, La Reconquête, dans le cadre des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, Éric Zemmour appelle toujours à une « coalition des droits ».

Sur CNews ce mardi 11 juin, il a détaillé les échanges qui ont eu lieu entre les deux partis ces derniers jours, pointant au passage le manque de clarté de Marion Marchal.

«Je lui ai presque envoyé un texto»

Elle a rencontré Jordan Bardella et Marine Le Pen au siège du RN, lundi après-midi. « Elle a dû me donner les conditions » d’un éventuel accord pour les élections législatives après cette rencontre, affirme Éric Zemmour. « Lundi soir, je lui ai demandé les conditions, elle m’a dit : ‘à demain’. »

Ensuite, « c’est moi qui ai failli, pardonnez-moi ce terme, la harceler par SMS pour qu’elle me les donne, même par écrit », explique le président de Reconquête.

Enfin, dès ce mardi après-midi et avant de pouvoir s’entretenir avec Éric Zemmour, le RN a fait savoir à Marion Maréchal qu’il refusait un accord avec Reconquête. « Malgré mes tentatives de négociation, l’argument regrettable qui m’a été avancé (est) qu’ils ne veulent aucune association directe ou indirecte avec Éric Zemmour », a expliqué dans un communiqué celui qui a mené la liste zemmouriste aux élections européennes. .

Zemmour rejette la responsabilité de cet échec

A la fin de leur entretien lundi, Jordan Bardella a souligné que son concurrent européen avait « fait preuve tout au long de la campagne d’une démarche et d’une attitude constructive à l’égard du Rassemblement national », tout en glissant que cela n’avait « pas été le cas pour Éric Zemmour ».

Mais ce dernier rejette la responsabilité de l’échec des négociations en vue des élections législatives : « cela ne peut pas être à cause de moi, je ne demande rien », « ni circonscription, ni même évidemment poste ministériel ». « On peut trouver tous les prétextes qu’on veut, la démocratie et la politique, c’est l’affrontement », estime-t-il, ajoutant que « évidemment, parfois, c’est violent, parce qu’on n’est pas ‘en désaccord’.

De son côté, Marion Maréchal a déploré une « décision soudaine et contradictoire » avec leurs « nombreux échanges et travaux préparatoires », qui « n’est pas à la hauteur des événements et de l’espoir suscité chez les Français ».

Zemmour a également expliqué qu’il ne serait plus candidat dans la quatrième circonscription du Var lors des élections législatives – il y avait recueilli 23,19% des voix en juin 2022, sans parvenir à se qualifier pour le second tour, à l’issue duquel le Le candidat RN Philippe Lottiaux avait été élu – afin de ne pas « bloquer l’éventuelle élection d’un député du Rassemblement national ».

Les plus lus