Les mois passent. Le constat change peu. “On ne peut pas dire qu’un enthousiasme généralisé soit présent” avec la perspective d’accueillir les Jeux olympiques et paralympiques, résumait il y a quelques semaines un acteur de la préparation de Paris 2024.
A ce stade, ce sont surtout des soucis qui se posent. Le contexte international alimente les craintes sécuritaires. L’état des transports en Ile-de-France pose la question de la capacité à absorber l’afflux de visiteurs cet été sans que cela devienne une corvée pour ceux qui travailleront pendant cette période.
Sans nier “un ton négatif”le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 et les pouvoirs publics assurent qu’il ne préjuge pas de ce qui se passera dans quelques semaines. « La cristallisation de ce type d’événement se situe dans les dernières semaines »argumente-t-on, en faisant référence aux précédentes éditions des Jeux, marquées en amont par des polémiques, mais qui avaient vu l’opinion changer une fois l’événement commencé.
Transports et sécurité au cœur des préoccupations à Londres en 2012
Année après année, les mauvaises nouvelles semblaient s’accumuler lors de la préparation des Jeux de Londres 2012 (27 juillet au 12 août). En 2007, le logo des Jeux Olympiques (JO), avec ses couleurs criardes, provoquait la consternation : « Une bonne excuse pour porter des lunettes de soleil »a plaisanté le Fois. Le budget de l’organisation a également diminué, atteignant 12 milliards d’euros, soit trois fois l’enveloppe initiale.
L’année suivante, c’est la passation de pouvoir entre Pékin et Londres qui tourne au ridicule : dans le stade national chinois où se tenait la cérémonie de clôture, Boris Johnson, alors maire de la capitale britannique, apparaît échevelé et dépassé. En 2009, la crise financière ébranle l’organisation londonienne. Lend Lease, le promoteur immobilier qui devait construire le village olympique ayant frôlé la faillite, une « nationalisation » du projet avait été envisagée.
A l’approche de l’événement, le pessimisme régnait. Inquiétez-vous aussi. Notamment concernant les transports, cités comme un « maillon faible » de l’organisation. Les organisateurs avaient préparé les gens au pire. Une carte des « points chauds » à éviter avait été publiée, avec des affiches avertissant : « Attendez-vous à des délais de transport plus longs. »
L’autre grand sujet de préoccupation concernait la sécurité, dont le coût avait doublé. Les semaines précédant les Jeux olympiques avaient tourné au fiasco. La société G4S, qui a remporté le contrat de sous-traitance, n’a pas pu embaucher suffisamment de personnel. En cas d’urgence, des soldats supplémentaires ont dû être mobilisés. Au total, 18 200 militaires étaient présents lors de l’événement, soit 11 000 de plus que prévu initialement.
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Les mois passent. Le constat change peu. “On ne peut pas dire qu’un enthousiasme généralisé soit présent” avec la perspective d’accueillir les Jeux olympiques et paralympiques, résumait il y a quelques semaines un acteur de la préparation de Paris 2024.
A ce stade, ce sont surtout des soucis qui se posent. Le contexte international alimente les craintes sécuritaires. L’état des transports en Ile-de-France pose la question de la capacité à absorber l’afflux de visiteurs cet été sans que cela devienne une corvée pour ceux qui travailleront pendant cette période.
Sans nier “un ton négatif”le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 et les pouvoirs publics assurent qu’il ne préjuge pas de ce qui se passera dans quelques semaines. « La cristallisation de ce type d’événement se situe dans les dernières semaines »argumente-t-on, en faisant référence aux précédentes éditions des Jeux, marquées en amont par des polémiques, mais qui avaient vu l’opinion changer une fois l’événement commencé.
Transports et sécurité au cœur des préoccupations à Londres en 2012
Année après année, les mauvaises nouvelles semblaient s’accumuler lors de la préparation des Jeux de Londres 2012 (27 juillet au 12 août). En 2007, le logo des Jeux Olympiques (JO), avec ses couleurs criardes, provoquait la consternation : « Une bonne excuse pour porter des lunettes de soleil »a plaisanté le Fois. Le budget de l’organisation a également diminué, atteignant 12 milliards d’euros, soit trois fois l’enveloppe initiale.
L’année suivante, c’est la passation de pouvoir entre Pékin et Londres qui tourne au ridicule : dans le stade national chinois où se tenait la cérémonie de clôture, Boris Johnson, alors maire de la capitale britannique, apparaît échevelé et dépassé. En 2009, la crise financière ébranle l’organisation londonienne. Lend Lease, le promoteur immobilier qui devait construire le village olympique ayant frôlé la faillite, une « nationalisation » du projet avait été envisagée.
A l’approche de l’événement, le pessimisme régnait. Inquiétez-vous aussi. Notamment concernant les transports, cités comme un « maillon faible » de l’organisation. Les organisateurs avaient préparé les gens au pire. Une carte des « points chauds » à éviter avait été publiée, avec des affiches avertissant : « Attendez-vous à des délais de transport plus longs. »
L’autre grand sujet de préoccupation concernait la sécurité, dont le coût avait doublé. Les semaines précédant les Jeux olympiques avaient tourné au fiasco. La société G4S, qui a remporté le contrat de sous-traitance, n’a pas pu embaucher suffisamment de personnel. En cas d’urgence, des soldats supplémentaires ont dû être mobilisés. Au total, 18 200 militaires étaient présents lors de l’événement, soit 11 000 de plus que prévu initialement.
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