L’Italienne, 15e mondiale, s’est qualifiée jeudi pour sa première finale en Grand Chelem (6-3, 6-1).
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Dans ce duel de néophytes, la logique du classement a finalement été respectée. A 28 ans, et pour sa première demi-finale d’un Grand Chelem, la tête de série n°12 du tournoi, Jasmine Paolini, s’est facilement imposée en deux sets (6-3, 6-1 en 1h13 de jeu) face à la jeune Russe, Mirra. Andreeva (38e mondiale). L’Italienne, 15e mondiale, a surmonté la pression, contrairement à sa toute jeune adversaire de 17 ans, pour accéder à la finale de Roland-Garros où l’attend la reine de la terre battue, Iga Swiatek, double tenante du titre. et impitoyable contre Coco Gauff un peu plus tôt.
Cette deuxième demi-finale, disputée d’un bout à l’autre sur un faux rythme, n’aura jamais réussi à enflammer les travées du court Philippe-Chatrier, très (trop) peu peuplé pour une affiche de ce standing. Les deux femmes, qui n’avaient jusqu’à présent jamais réussi à atteindre la deuxième semaine porte d’Auteuil, étaient confrontées au plus grand défi de leur carrière. Et c’est le plus expérimenté des deux qui s’est échappé.
Cette fois, Mirra Andreeva n’a pas trouvé les ressources mentales pour renverser la situation. Face à Aryna Sabalenka la veille, la pépite originaire de Krasnoïarsk, plus jeune joueuse depuis Martina Hingis en 1996 à atteindre une demi-finale d’un Grand Chelem (US Open), a su élever son niveau de jeu face à la deuxième joueuse mondiale. Jeudi, rien ne s’est passé. Symbole de son échec : ses 20 fautes directes sur le revers (sur 30 au total !). Car c’était ce même revers, son coup habituellement fort, qui lui permettait jusqu’ici de déjouer ses adversaires.
Pourtant, Jasmine Paolini, toujours aussi rapide, a de son côté parfaitement géré cette première demi-finale de sa carrière. D’abord parce qu’elle a su breaker sur sa seule occasion du premier set (3-1) puis aussi et surtout parce qu’elle a tenu l’échange à chaque fois que Mirra Andreeva accélérait, sans jamais perdre sa position. match malgré six occasions pour le Russe. Et puis, l’Italienne avait aussi envie de se venger de son adversaire du jour, qui l’avait balayée en avril lors de la WTA 1000 de Madrid.
“Elle a 17 ans et elle joue à merveille, elle est déjà si complète, a-t-elle d’abord tenu à déclarer, en hommage au perdant du jour. J’étais un peu nerveux avant le match car elle m’avait battu il y a plus d’un mois, mais balle après balle, je me suis détendu et je savais que je devais mieux jouer. Mission accomplie pour l’Italien. Il faudra faire encore plus, beaucoup plus même, samedi pour la finale. Car Iga Swiatek, trois fois victorieuse à Roland-Garros sur les quatre dernières éditions, n’a plus perdu sur la terre battue parisienne depuis près de trois ans.