DÉCRYPTION – CensĂ©es ĂŞtre vendues en France sans intervention humaine autre que leur pompage, les eaux minĂ©rales sont soumises Ă la pression climatique. De quoi multiplier les dĂ©fis sur le maintien de leur qualitĂ©, et les doutes sur les conditions de leur mise en bouteille.
Il y a un mois, NestlĂ© a Ă©tĂ© contraint de suspendre l’un de ses puits gardois Ă Vergèze arrosant son fameux Perrier, après une altĂ©ration “ microbiologique » ponctuel depuis sa source en raison de fortes pluies. Et dĂ©truire plusieurs lots de sa marque phare “ comme prĂ©caution “. L’annonce, faite ce mercredi par la filiale française dĂ©diĂ©e aux eaux du gĂ©ant suisse, illustre, s’il en Ă©tait besoin, que le dĂ©partement des minĂ©raux navigue dans des eaux très agitĂ©es. DĂ©jĂ pointĂ© du doigt depuis une dĂ©cennie pour ses emballages en plastique, et bousculĂ© ces dernières semaines pour des techniques d’embouteillage anciennes et non conformes, le secteur voit se multiplier les dĂ©fis autour de la pĂ©rennitĂ© de son modèle.
En dĂ©but d’annĂ©e, l’aveu mĂ©diatique de NestlĂ© concernant des pratiques interdites autour de l’Ă©puration de ses eaux minĂ©rales naturelles a jetĂ© un vĂ©ritable coup de fouet. DĂ©jĂ au cĹ“ur du cyclone en 2022 pour la contamination de son usine de pizzas surgelĂ©es Buitoni, Ă Caudry (Nord), le groupe Vevey…