à Cannes, Francis Ford Coppola présente son kamikaze et sa fable gratuite

CONTREétait la séance la plus attendue de cette première semaine cannoise. Ce sera probablement le plus commenté de toute l’édition 2024. Même les plus vilipendés, si l’on en croit les bavardages entendus ici et là juste après la projection du film en IMAX, jeudi matin à Cannes, où il est dévoilé en compétition. Depuis plusieurs jours, certaines critiques attendent Mégalopole avec le couteau entre les dents : ils s’en donneront probablement à coeur joie.

Le 26e long métrage du réalisateur de Parrain et D’Apocalypse maintenant est si insolite, excessif et agressif qu’il a toutes les raisons d’être poignardé dans l’enceinte du Palais, comme César dans la curie de Pompée.

Une fable à la morale utopique sur fond d’événements permanents

A 85 ans, Francis Ford Coppola confirme qu’il n’a certainement pas envie de se poser et jette devant les festivaliers moqueurs un péplum futuriste aux mille tours et autant de visages dont les idées, il faut le dire, tiennent souvent plus. d’un geste artistique d’avant-garde qu’un long métrage de fiction au sens classique du terme.

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Totalement libre puisqu’il a autofinancé ce blockbuster à 120 millions de dollars sans studio en main, le cinéaste s’est donné carte blanche pour cette histoire qu’il définit lui-même comme une « fable ». Le mot est bien choisi : par sa fiction foisonnante (…) Lire la suite