Après le pétrole, les Saoudiens veulent devenir les rois du jeu vidéo et de l’e-sport

L’Arabie Saoudite multiplie les investissements XXL dans le secteur. Mais il n’est pas le seul. Le Maroc entend également devenir la référence du jeu vidéo sur le continent africain.

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De jeunes Saoudiens jouent dans une salle d'arcade de la station balnéaire saoudienne de Djeddah, au bord de la mer Rouge, le 15 mai 2019 (photo d'illustration).  (AMER HILABI/AFP)

Ce n’est ni un mirage ni une mode. Cet été, l’Arabie Saoudite organisera la première coupe du monde d’e-sport. Les gagnants se partageront une impressionnante cagnotte de 60 millions de dollars, de quoi susciter l’enthousiasme mondial.

Le prince héritier et futur roi du royaume, Mohammed ben Salmane, dit MBS, adore les jeux vidéo, une véritable passion depuis son enfance. Et le prince entend faire de l’Arabie le hub international d’un secteur qui fait fureur auprès de la jeunesse. Le fonds d’investissement saoudien PIF a déjà racheté des studios de production américains, et espère même produire localement un jeu sur console d’ici 2030.

L’idée est de diversifier l’économie nationale en l’éloignant de tout pétrole. 38 milliards de dollars d’investissements ont été prévus dans le secteur des jeux vidéo et des sports électroniques, entraînant la création de près de 40 000 emplois. L’objectif est d’atteindre 1% du PIB national en 2030. Développer le sport électronique est aussi un outil de soft power, de pouvoir d’influence, pour promouvoir une nouvelle image du royaume afin de faire oublier celle très critiquée par les ONG de défense des droits de l’homme en 2030. Arabie Saoudite.

Un autre pays arabe a également de grandes ambitions dans le jeu vidéo et l’e-sport : le Maroc. Le pays n’a pas le poids financier de l’Arabie mais entend devenir la référence dans ce secteur sur le continent africain. Le royaume, qui compte quatre millions de joueurs, est à l’origine de la création l’an dernier de la Confédération africaine des sports électroniques, basée à Casablanca.

Le Maroc organise déjà des compétitions, comme le championnat de football électronique, présenté comme le premier à se dérouler sur le continent africain. Un salon du jeu vidéo vient de se tenir ce week-end à Rabat. Il a réuni des créateurs de programmes, des start-up ou encore des équipementiers.

Signe du développement rapide de cette nouvelle industrie, les autorités marocaines envisagent d’investir 24 millions d’euros pour la construction de la « Rabat Gaming City », la ville du jeu de Rabat. Un projet qui, selon ses promoteurs, devrait démarrer en septembre prochain.