les cinq points qui électrisent le débat

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé, en tout début de procédure parlementaire, que le vote solennel – en première lecture – du projet de loi sur la fin de vie aurait lieu le 11 juin. souhaitée par Emmanuel Macron, après une longue tergiversation, mais qui a été considérablement remaniée par les 71 députés de la commission spéciale de l’Assemblée, sous la houlette d’Olivier Falorni (MoDem), militant libéral en la matière, et dont la copie est débattue depuis Le 27 mai dans l’hémicycle. Un texte de 21 articles avec lesquels la présidente de la commission, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo (Horizons), a pris ses distances, tout comme le chef de l’Etat lui-même, qui, selon ses proches, n’est « pas du tout confortable »avec cette version. Voici les principaux points qui électrisent le débat.

Une formulation ambiguë

« Avec ce texte, nous regardons la mort en face », a déclaré Emmanuel Macron en présentant son projet dans La Croix Et Libérer. Mais la terminologie utilisée répond-elle à cet objectif ? Pas certain. Les députés de la commission spéciale ont maintenu l’expression utilisée par le projet du gouvernement à l’article 5, à savoir qu’on préfère parler d’« aide à mourir » plutôt que d’« euthanasie » ou d’« aide au suicide ». L’euthanasie reste un mot tabou, et associer « suicide » et « assisté » risque de banaliser le suicide, et pourrait être mal compris par l’opinion publique, comme on le prétend depuis (…) Lire la suite