Au lendemain de son débat avec Jordan Bardella, Gabriel Attal juge que « les masques sont tombés »

C’est un débat « important », de l’avis de Gabriel Attal, qui a eu lieu jeudi soir. Le Premier ministre est revenu ce vendredi 24 mai sur sa confrontation de la veille sur France 2 avec le candidat tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, Jordan Bardella.

Lors de ce débat « évidemment attendu » par les Français, Gabriel Attal estime que « les masques sont tombés ». Il a taclé son adversaire, par exemple sur une proposition de « priorité nationale » pour les marchés publics, qui donnerait un avantage aux entreprises françaises dans l’obtention des marchés publics.

Selon Gabriel Attal, Jordan Bardella a été « obligé d’admettre » que sa proposition « conduirait à priver des dizaines de milliers d’entreprises françaises de contrats dans d’autres pays européens ».

« J’ai donné hier des exemples d’entreprises qui emploient des salariés français en France pour des marchés publics qu’ils ont obtenus dans d’autres pays européens », a-t-il répété, estimant que la proposition du RN « leur couperait les jambes ».

Il a également attaqué la proposition de « double frontière » de Jordan Bardella, estimant « qu’au final, nous n’avons toujours pas compris ce que cela signifiait ».

Les deux camps présentent « deux visions opposées »

Sans surprise, le Premier ministre a une nouvelle fois insisté sur l’opposition entre « deux visions radicalement différentes ». D’un côté, selon lui, celui du RN « qui semble considérer qu’on sera plus fort en s’isolant, en se repliant sur soi ». Et de l’autre celle de la liste Renaissance qui défend selon lui l’idée « que nous serons plus forts avec nos partenaires européens ».

Une dualité également entretenue par Sébastien Chenu. Le député RN a été invité à réagir au débat. Il a également dénoncé sur BFMTV une « sorte d’européanisme fanatique qui ne voit l’Europe que comme fédéraliste, restrictive, là où Jordan Bardella la voit comme devant être au service des nations, ce qu’elle n’est pas aujourd’hui ».

Le Premier ministre a estimé que ce débat avait permis de confronter ces deux visions « démocratiquement » et « respectueusement ». Sur les conditions dans lesquelles les deux politiques se sont affrontés, le député RN Sébastien Chenu le rejoint.

« Le débat sur la forme en valait la peine », a déclaré ce dernier sur BFMTV-RMC.

Sur le fond cependant, le vice-président du RN a dénoncé un Premier ministre « incapable de prendre la responsabilité d’une évaluation ». Enfin, Sébastien Chenu accuse Gabriel Attal de « mentir », notamment sur le dossier Fessenheim ou sur le coût de l’Europe.

Article original publié sur BFMTV.com