Le groupe industriel a décidé de verser à ses 132 000 salariés un revenu leur permettant de vivre dignement mais aussi d’« épargner », de « payer ses études » et « d’envisager des loisirs et des vacances ».
Le président du groupe Michelin, Florent Menegaux, a jeté la clé dans la mare jeudi. Interrogé sur le niveau de rémunération, le dirigeant a estimé que « le salaire minimum n’est pas un salaire décent ». Un ton souvent entendu dans la bouche des syndicats, plus rarement dans celle d’un grand patron. Cette projection a été l’occasion pour l’entreprise de mettre en avant les efforts déployés pour offrir à ses 132 000 salariés une rémunération jugée plus correcte.
Selon le géant du pneumatique, cela devrait permettre « pour chaque salarié de subvenir aux besoins essentiels de sa famille – deux adultes et deux enfants – (alimentation, logement, transport, éducation des enfants, frais de santé, etc.) mais aussi de constituer une épargne de précaution et d’acquérir des biens de consommation « . Une définition empruntée à l’Organisation mondiale du travail (OIT), l’agence spécialisée de l’ONU qui travaille sur le sujet depuis sa création.
Le pire
En conséquence, Michelin a adapté la grille salariale