L’Union des démocrates musulmans français (UDMF) entend se présenter aux élections européennes, au sein d’une coalition du “Parti Palestine Libre” regroupant plusieurs partis européens, a indiqué lundi l’UDMF, confirmant une information de La Tribune dimanche.
Il s’agit de « faire entendre la voix du peuple palestinien » et de « lutter contre la contamination d’idées d’extrême droite visant les citoyens de confession musulmane », a expliqué à l’AFP le président et fondateur de l’UDMF, Nagib Azergui, qui envisage de soumettre sa liste « début mai ».
Cette coalition rassemblera « des partis indépendants partageant la même éthique musulmane » en France, mais aussi en Espagne (Partido Andalusi), en Allemagne (BIG Partei), en Belgique (dirigée par Fouad Ahidar), aux Pays-Bas (Nida) et en Suède (Partit Nyans). ).
L’UDMF appelle sur son site à « un changement radical de la diplomatie française et européenne » avec la mise en place de sanctions contre Israël (interdiction des ventes d’armes, embargo commercial et exclusion de toute concurrence internationale notamment).
Déjà une liste en 2019
Au-delà de la Palestine, il recense également des propositions en matière d’écologie, de lutte contre l’évasion fiscale et contre les discriminations. Créée en 2012, l’UDMF compte 650 adhérents. Elle avait recueilli moins de 29 000 voix aux élections européennes de 2019, avec des pics dans certaines communes : 7,43 % à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), 6,77 % à Mantes-la-Jolie (Yvelines). ).
Le parti entend compenser son manque de moyens financiers par une campagne de terrain, avec un bus qui circulera dès la mi-mai dans les quartiers populaires, de Strasbourg à l’Ile-de-France.
« Notre véritable ambition est 2026 »
«Nous sommes confrontés à une concurrence très rude», ajoute Nagib Azergui, tandis que La France insoumise insiste aussi sur la situation à Gaza dans sa campagne. Mais « nous voulons travailler différemment » en « ne nous contentant pas de grandes déclarations », ajoute-t-il.
Au-delà du résultat des européennes, le responsable assure que « notre véritable ambition, c’est 2026 » avec les élections municipales, auxquelles l’UDMF compte se présenter dans trois villes. Nagib Azergui rejette également toute accusation de communautarisme : si elle entend défendre les droits des musulmans, “l’UDMF n’est pas un parti confessionnel car nous n’avons pas fait du Coran la base de notre programme”, explique-t-il. .