FRANCE – Censure du réseau social. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi 15 mai l’interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie afin d’endiguer les émeutes qui secouent l’archipel depuis lundi en lien avec une réforme constitutionnelle du corps électoral contestée par les indépendantistes.
Violences en Nouvelle-Calédonie : Ces habitants nous racontent leur quotidien bouleversé
Gabriel Attal a également déclaré que des militaires seraient déployés » sécuriser « les ports et aéroports de Nouvelle-Calédonie en ouvrant une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, a pour sa part « a annoncé un couvre-feu et interdit TikTok »» a-t-il finalement précisé.
Invitation à Matignon
Le chef du gouvernement a également assuré que l’état d’urgence, instauré sur l’archipel depuis 20 heures, heure de Paris (5 heures du matin à Nouméa), « sera déterminant pour le retour au calme ».
Parce que « la situation en Nouvelle-Calédonie est grave »il a jugé. «Depuis plusieurs jours, une flambée de violences sans précédent sévit, avec des pillages, des incendies, des violences physiques d’une ampleur rare – et trois morts parmi les habitants» à quoi s’ajoute la mort d’un gendarme, a-t-il précisé.
« Ce n’est pas acceptable, ce n’est pas admissible, rien ne pourra jamais le justifier », il a insisté. Là « priorité absolue » du gouvernement reste « le retour à l’ordre, au calme », « condition de tout dialogue »a insisté Gabriel Attal.
Deux premières assignations à résidence
Il a également promis d’inviter prochainement les acteurs de Nouvelle-Calédonie à une réunion à Matignon en vue de trouver un accord politique global, après l’adoption d’une loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral contesté par les indépendantistes.
Ce mercredi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a signé les deux premières assignations à résidence contre deux indépendantistes radicaux suite à l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.
Il s’agit de deux personnes appartenant à la Cellule de coordination des actions sur le terrain (CCAT), la frange la plus radicale du Front kanak de libération (FLNKS) socialiste, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Voir aussi sur HuffPost :
Etat d’urgence en Nouvelle-Calédonie : en quoi ça consiste ?
Nouvelle-Calédonie : trois morts lors d’une nouvelle nuit de violences, un gendarme grièvement blessé