Une décision symbolique. Après l’accord du bureau de l’Assemblée nationale pour valider la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, le texte n’a pas passé les fourches caudines de la commission des Lois.
Largement dominée par la droite et la Renaissance, la Commission des lois a largement dit non à ce texte avec 15 voix pour et 54 contre. Ce rejet n’a cependant aucune incidence sur la suite du projet de résolution déposé par La France insoumise.
Le tour de la Conférence des présidents
Le texte doit maintenant être transmis à la Conférence des présidents qui rassemble tous les patrons des groupes de l’Assemblée. Elle doit décider dans un délai de 13 jours si ce texte sera ou non examiné dans l’hémicycle.
Les chances que le sujet du limogeage d’Emmanuel Macron soit réellement porté devant les députés sont cependant très limitées. À l’exception des rebelles, des communistes, des écologistes et des socialistes de pure forme, tous les groupes sont opposés à cette résolution.
Même s’il est inscrit à l’ordre du jour, son avenir semble compromis. La majorité des députés devraient voter contre, stoppant ainsi le processus dans son élan. En cas de vote positif, le Sénat reprendrait à son tour la résolution. Mais avec une chambre haute dirigée par la droite et le centre, il est peu probable que le texte aille très loin.
« Le coup d’État » d’Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélenchon veut croire que « le coup d’État d’Emmanuel Macron n’a toujours pas dit son dernier mot » sur X (ex-Twitter).
Mais c’est la première fois que la proposition de destituer le président parvient à la Conférence des présidents – une première dans toute l’histoire de la Ve République.
Article original publié sur BFMTV.com