la communauté internationale dénonce un texte qui va « dans le mauvais sens »

L’Union européenne appelle la Géorgie à retirer la loi adoptée mardi. L’OTAN et l’ONU ont également critiqué le texte, inspiré par une législation utilisée pour intimider l’opposition en Russie.

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Un manifestant contre la loi sur

« Nous exhortons la Géorgie à changer de cap et à respecter le droit de manifester pacifiquement. » L’ONU ainsi que l’Union européenne et l’Otan ont critiqué mercredi 15 mai l’adoption d’une loi controversée sur« influence étrangère » en Géorgie, inspirée de la législation russe.

« La décision du gouvernement géorgien d’adopter une législation sur les « agents étrangers » est un pas dans la mauvaise direction et éloigne la Géorgie de l’intégration européenne et euro-atlantique. »a déclaré le porte-parole de l’OTAN, Farah Dakhlallah, sur le réseau social.

« Les autorités et les législateurs ont choisi d’ignorer les nombreux avertissements des défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile »a pour sa part déploré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk. « Les impacts sur les droits à la liberté d’expression et d’association en Géorgie risquent malheureusement d’être désormais importants »déclare le responsable de l’ONU, qui « je regrette profondément » l’adoption de cette loi.

La loi sur « l’influence étrangère » « a un impact négatif sur les progrès de la Géorgie sur la voie de l’Union européenne »a jugé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, dans un communiqué publié conjointement avec le reste de la Commission. « Le choix de la prochaine étape appartient à la Géorgie »souligne ce texte, qui ajoute que la loi est « contrairement aux valeurs et normes essentielles de l’UE ». Bruxelles appelle donc la Géorgie à retirer le texte.

La Maison Blanche a déjà dit « profondément concerné » par la situation mardi, et a averti que les États-Unis pourraient « réévaluer » leur relation avec ce pays du Caucase. La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, pro-européenne et en conflit ouvert avec le gouvernement, devrait opposer son veto au texte, mais le parti au pouvoir prétend disposer de suffisamment de voix pour l’annuler. Des manifestations sont organisées depuis plus d’un mois pour réclamer le retrait du texte et ont été violemment réprimées.