le dispositif d’aide à la rénovation énergétique encore simplifié le 15 mai

Après « l’échec » de la version précédente, MaPrimeRenov’ change à nouveau. Plusieurs mesures de simplification concernant le système entrent en vigueur mercredi.

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Illustration de rénovation énergétique.  (HERVÉ KIELWASSER / MAXPPP)

Un revirement bienvenu après une « échec » pour certains, ce qui présente un « limite » pour les autres. Le dispositif MaPrimeRenov’ d’aide à la rénovation énergétique des logements connaît une nouvelle évolution mercredi 15 mai. Les acteurs concernés réagissent auprès de franceinfo et France Culture aux nouvelles conditions pour en bénéficier. Concrètement, les ménages peuvent à nouveau bénéficier d’aides pour un simple changement de chauffage, de fenêtres – double ou triple vitrage – ou des travaux d’isolation uniquement. La présentation d’un diagnostic de performance énergétique n’est plus obligatoire.

C’est le retour de « monogeste », note sur franceinfo Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). La version précédente de MaPrimeRenov’ privilégiait les rénovations de grande envergure, plus lourdes et plus performantes, et aboutissait à une « échec » parce-qu’elle « ne correspond pas à la réalité du marché ». Au premier trimestre 2024, le nombre de rénovations a chuté de 43%, selon les chiffres de l’Agence nationale du logement (Anah) cités par France Inter et franceinfo.

L’entreprise Dorémi, qui travaille avec les ménages et les artisans pour réaliser uniquement des rénovations complètes et efficaces des logements, y voit cependant un « limite » aux nouvelles conditions. « Faire des monogestes, c’est moins bien quand il s’agit de factures de chauffage », explique son président, Vincent Legrand, à France Culture. Cela augmente même le risque de se faire arnaquer, selon lui. « Toute entreprise, y compris les entreprises mal intentionnées, peut approcher et finalement vendre ces solutions qui ne fonctionnent pas »il prévient.

D’un autre côté, ceci « réouverture » de MaPrimeRenov’ aux monogestes « affaiblit un peu la dynamique des performances » énergétique des bâtiments. Il « espoir » que ceci « parenthèse monogestique » sera fermé « à la fin de l’année ». Les changements entrant en vigueur mercredi devraient durer jusqu’au 31 décembre 2024.

La Capeb espère au contraire qu’ils seront maintenus. « Nous souhaitons que les particuliers aient une visibilité sur plusieurs années, nous souhaitons aussi que nos artisans comprennent mieux le système », affirme Christophe Repon. Chaque geste – changer une fenêtre ou un chauffage par exemple – « c’est le début d’un voyage de rénovation », soutient-il. La Capeb « essayer de convaincre Matignon, la ministre de la Transition écologique et celle du Logement ».