L’Agence Mondiale Antidopage lève ses sanctions contre la Tunisie

Les sanctions de l’Agence mondiale antidopage (AMA) contre la Tunisie pour non-respect du code mondial ont été levées, mercredi 15 mai, indique l’instance dans un communiqué. Une décision  » avec effet immédiat « . L’AMA précise avoir reçu « confirmation que le décret gouvernemental requis est entré en vigueur » le 2 mai, deux jours après que des mesures ont été prises contre le pays. Celles-ci ont provoqué de vives réactions en Tunisie.

Le directeur général de l’Agence nationale antidopage (Anad), Mourad Hambli, et le président de la Fédération tunisienne de natation (FTN) sont en détention. Une enquête a été ouverte contre eux pour avoir caché le drapeau du pays sous un morceau de tissu lors d’une compétition internationale de natation la semaine dernière, pour se conformer aux sanctions de l’AMA.

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Un geste peu apprécié par le président tunisien Kaïs Saïed, qui a ordonné la dissolution du bureau de la FTN et le limogeage des responsables. Dans cette affaire, neuf personnes au total sont poursuivies pour « Attaque contre le drapeau tunisien », « formation d’un groupe (organisé) commettre une agression et provoquer le désordre » aussi pour «complot contre la sécurité intérieure» d’État.

Trois autres entités non conformes

Les sanctions de l’AMA ont été prises le 30 avril. La Tunisie ne pouvait plus accueillir de championnats et son drapeau ne pouvait pas être hissé lors des compétitions. Dans un communiqué, l’agence a expliqué que cette décision résultait de « l’incapacité (du pays) mettre pleinement en œuvre la version 2021 du Code mondial antidopage au sein de son système juridique ».

L’AMA avait donné à Tunis quatre mois, à compter de novembre 2023, pour adopter « un certain nombre de modifications de textes législatifs et réglementaires », mais début avril, elle sentait que la situation n’était toujours pas résolue. Jusqu’à ce jour.

Il reste désormais trois entités non conformes au code mondial antidopage : le Comité national olympique d’Angola, l’Agence antidopage russe et la Fédération internationale de fitness et de musculation.

Le Monde avec l’AFP

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