le procès de l’assassin présumé de la petite Rose dans les Vosges commence

L’assassin présumé de la petite Rose est jugé à huis clos devant le tribunal pour enfants d’Epinal à partir de ce mardi 11 juin. Devant des experts psychologiques et psychiatriques, il n’a exprimé aucun remords ni culpabilité.

C’est un détail qui a frappé le psychiatre. Lors de son entretien à la maison d’arrêt de Metz (Moselle) avec Gabriel*, l’assassin présumé de la petite Rose, le jeune homme affiche un grand sourire lorsqu’il raconte comment il a tué la petite fille dans les toilettes de son appartement.

Le 25 avril 2023 dans les Vosges, le corps de l’enfant de 5 ans, mort noyé, a été découvert dans un sac plastique dans l’immeuble où vivait le jeune garçon, âgé de 15 ans au moment des faits. après avoir lui-même donné l’alerte. Des faits pour lesquels ils comparaîtront à partir du 11 juin lors d’un procès à huis clos devant le tribunal pour enfants d’Epinal.

BFMTV a eu accès aux analyses psychiatriques et psychologiques du jeune homme. Ils dressent le portrait d’un adolescent de 15 ans très inquiétant et dangereux qui dit avoir méthodiquement préparé son scénario macabre.

« Depuis trois ou quatre jours, j’ai eu l’idée de noyer quelqu’un. Je l’ai noyée pour rire. J’étais zen quand c’est arrivé », explique Gabriel, cité dans une expertise psychologique datée de juillet 2023.

« Le risque de récidive est inévitable »

Lors des entretiens, Gabriel n’exprime aucun remords, aucune culpabilité, les médecins constatent un manque d’empathie mais aucune maladie mentale.

« Les six psychiatres écrivent qu’il est pervers, qu’il est sadique, qu’il y a un danger criminologique et que le risque de récidive est inévitable », explique Stéphane Giurana, avocat de la famille de Rose.

« Et ils vont plus loin, ils disent qu’aucune mesure éducative, aucune mesure de suivi psychologique ou psychiatrique ne serait susceptible de réduire ce risque de récidive », ajoute-t-il.

Si le jeune homme a avoué le meurtre, il est resté silencieux lorsqu’il a été interrogé sur la présence de sperme retrouvé sur ses vêtements et ceux de Rose. Gabriel nie toute agression sexuelle et assure depuis le début de l’enquête que « rien de nature sexuelle » ne s’était produit ce jour d’avril avec l’enfant. Contactés, ses avocats n’ont pas répondu à nos demandes.

L’homme qui risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle avait déjà été mis en examen pour le viol de deux garçons en février 2022. A cette même période, une autre plainte pour viol a été déposée contre lui, selon les informations de BFMTV.

* Le prénom a changé

Mélanie Bertrand avec Émilie Roussey

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