DÉCRYPTION – Titré lundi pour la 20e fois de son histoire, l’Inter Milan voit son bilan être remis en question par certains fans du football italien qui estiment que les Nerazzurri ne possèdent pas 20 mais 19 titres de champions d’Italie. Explications.
Après sa victoire contre son rival Milan (2-1), l’Inter a remporté ce lundi soir son 20e titre de champion d’Italie. Derrière la Juventus Turin (36 titres), l’équipe de Lombardie devient le deuxième club le plus titré du championnat, juste devant son rival l’AC Milan (19 titres). Pourtant, depuis lundi, de nombreux commentaires fleurissent sur les réseaux pour affirmer que l’Inter ne détient en réalité que 19 trophées nationaux.
Le scandale Calciopoli
Pour comprendre ce débat, il faut remonter à 2006. Deux journaux italiens, La Gazzetta du Sport Et Le Corriere della Sera , révèlent un rapport du parquet de Turin, qui révèle la teneur d’échanges téléphoniques entre des dirigeants de clubs italiens et des membres des instances du championnat (notamment le corps arbitral), au cours de la saison 2004-2005. La Juventus et son directeur général Lucciano Moggi sont particulièrement impliqués, tout comme l’AC Milan, la Fiorentina et la Lazio.
A cette époque, la justice n’était pas en mesure de considérer ces écoutes téléphoniques comme un véritable délit. Impossible de prouver une quelconque corruption dans un match officiel. Face à l’indignation suscitée en Italie, l’affaire a fini devant la justice. Lors d’un procès éclair, organisé en juillet 2006, plusieurs clubs ont été sanctionnés, dont la Juventus. Elle a été déchue de son titre de la saison 2004-2005 (non réattribué) et reléguée en Serie B après déduction de tous ses points de la saison 2005-2006. Son dauphin, l’AC Milan, écope d’une pénalité de 30 points, permettant à l’Inter, troisième de Serie A cette saison-là, de remporter le Scudetto sur tapis vert.
L’Inter blanchi, puis mis en cause
Lors du procès en 2006, le nom de l’Inter Milan n’avait pas été évoqué. Au départ, il n’y avait rien à reprocher au club de Giacinto Facchetti lorsque les sanctions ont été imposées. Pourtant, au fil des années, les langues se délient et les documents se multiplient. Le scandale Calciopoli ne concernait pas seulement 4 équipes mais un système généralisé en Serie A.
Plusieurs acteurs judiciaires ont depuis clairement affirmé l’implication de l’Inter dans ce scandale. Les Nerazzurri ne doivent leur salut qu’à la prescription du procès. Il est impossible de revenir sur la décision de 2006.
Dix-huit ans après, Calciopoli fait encore couler beaucoup d’encre. À ce jour, aucun élément ne permet d’établir qu’un match officiel ait été corrompu lors des deux saisons impactées par cette affaire. La Juventus garde un souvenir amer du jugement, tout comme les supporters de l’AC Milan qui se sentent dupés dans cette histoire, voyant leur rival gagner dans le brouillard.
DÉCRYPTION – Titré lundi pour la 20e fois de son histoire, l’Inter Milan voit son bilan être remis en question par certains fans du football italien qui estiment que les Nerazzurri ne possèdent pas 20 mais 19 titres de champions d’Italie. Explications.
Après sa victoire contre son rival Milan (2-1), l’Inter a remporté ce lundi soir son 20e titre de champion d’Italie. Derrière la Juventus Turin (36 titres), l’équipe de Lombardie devient le deuxième club le plus titré du championnat, juste devant son rival l’AC Milan (19 titres). Pourtant, depuis lundi, de nombreux commentaires fleurissent sur les réseaux pour affirmer que l’Inter ne détient en réalité que 19 trophées nationaux.
Le scandale Calciopoli
Pour comprendre ce débat, il faut remonter à 2006. Deux journaux italiens, La Gazzetta du Sport Et Le Corriere della Sera , révèlent un rapport du parquet de Turin, qui révèle la teneur d’échanges téléphoniques entre des dirigeants de clubs italiens et des membres des instances du championnat (notamment le corps arbitral), au cours de la saison 2004-2005. La Juventus et son directeur général Lucciano Moggi sont particulièrement impliqués, tout comme l’AC Milan, la Fiorentina et la Lazio.
A cette époque, la justice n’était pas en mesure de considérer ces écoutes téléphoniques comme un véritable délit. Impossible de prouver une quelconque corruption dans un match officiel. Face à l’indignation suscitée en Italie, l’affaire a fini devant la justice. Lors d’un procès éclair, organisé en juillet 2006, plusieurs clubs ont été sanctionnés, dont la Juventus. Elle a été déchue de son titre de la saison 2004-2005 (non réattribué) et reléguée en Serie B après déduction de tous ses points de la saison 2005-2006. Son dauphin, l’AC Milan, écope d’une pénalité de 30 points, permettant à l’Inter, troisième de Serie A cette saison-là, de remporter le Scudetto sur tapis vert.
L’Inter blanchi, puis mis en cause
Lors du procès en 2006, le nom de l’Inter Milan n’avait pas été évoqué. Au départ, il n’y avait rien à reprocher au club de Giacinto Facchetti lorsque les sanctions ont été imposées. Pourtant, au fil des années, les langues se délient et les documents se multiplient. Le scandale Calciopoli ne concernait pas seulement 4 équipes mais un système généralisé en Serie A.
Plusieurs acteurs judiciaires ont depuis clairement affirmé l’implication de l’Inter dans ce scandale. Les Nerazzurri ne doivent leur salut qu’à la prescription du procès. Il est impossible de revenir sur la décision de 2006.
Dix-huit ans après, Calciopoli fait encore couler beaucoup d’encre. À ce jour, aucun élément ne permet d’établir qu’un match officiel ait été corrompu lors des deux saisons impactées par cette affaire. La Juventus garde un souvenir amer du jugement, tout comme les supporters de l’AC Milan qui se sentent dupés dans cette histoire, voyant leur rival gagner dans le brouillard.