pourquoi cette chanson est si chère à Greta Gerwig

M.Mardi 14 mai. Il est vers 19h30 lorsque les premières notes se font entendre. Certaines cordes grattées que les aficionados avaient déjà reconnues. Et au milieu de la pièce, Zaho de Sagazan se tient droit, le torse à peine relevé et l’air fier, toujours avec un visage de bébé. Tournée vers la scène, elle observe la flopée de cinéastes et d’acteurs qui l’entourent. A quoi pense-t-elle ?

Probablement pas la sensation solaire que cela va créer dans quatre minutes. En réinterprétant L’amour moderne de David Bowie, Zaho de Sagazan électrise tout un public en pleine froideur cannoise. A commencer par Greta Gerwig, présidente du jury, dont les larmes ont ému toute l’assemblée.

Avant Barbie, il y avait Frances Ha

Sa danse sur scène – point culminant de la représentation – est un véritable clin d’œil au chef-d’œuvre qui marquera la carrière de Greta Gerwig. Parce qu’avant le blockbuster Barbie (2023), il y avait surtout Frances Ha (2013), co-écrit avec Noah Baumbach, son compagnon, et réalisé par ce dernier. Dans ce long-métrage, Greta Gerwig incarne une attachante danseuse, sorte de rêveuse un peu perdue, qui s’accroche à ses désirs d’enfant pour survivre au terrible Manhattan.

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Cette quête de sens, comme un refus de se conformer au triptyque « métro-travail-dodo », interroge le spectateur : doit-on vivre de sa passion – aussi irréalisable soit-elle – quitte à sacrifier tout le reste ? Ce (…) Lire la suite