pourquoi la finale entre le Stade Toulouse et le Leinster est unique

Opposés en finale de la Coupe des Champions samedi à Londres, le Stade Toulouse et le Leinster sont au programme d’un match de rêve, entre les deux équipes les plus titrées de l’histoire de la compétition.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Romain Ntamack, James Lowe et Antoine Dupont en action.  (AFP/SIPA)

Un sommet du rugby contemporain. C’est ainsi que pourrait être décrite la finale de la Champions Cup entre le Stade Toulouse et le Leinster, samedi 25 mai à 15h45 (en direct sur France 2 et sur france.tv), au Tottenham Hotspur Stadium de Londres. Avec des joueurs exceptionnels dans les deux camps, une histoire commune et un titre officieux de plus grand club du continent à briguer, cette finale s’annonce unique.

Les deux meilleurs résultats de l’histoire de la Coupe d’Europe

Tout au long de leur longue histoire débutée en 1875 pour le Leinster et en 1907 pour le Stade Toulouse, les deux finalistes ont accumulé les succès. Avec cinq titres de Coupe d’Europe (1996, 2003, 2005, 2010 et 2021), les Occitans sont les détenteurs du record du nombre de succès dans la compétition, suivis de près par… Le Leinster et ses quatre succès (2009, 2011, 2012 et 2018).

Au total, les deux clubs ont cumulé 16 finales, arrivant samedi pour réparer une anomalie : ce ne sera que leur premier affrontement à ce stade de la compétition.

Défait deux fois en finale, Toulouse fait mieux que le Leinster et ses trois défaites, dont deux lors des deux dernières éditions. Les Irlandais disputeront donc leur troisième finale consécutive, signe de leur domination du rugby européen. Pour Toulouse, cette finale est une libération, depuis leur titre en 2021, ils n’avaient plus goûté aux saveurs d’une finale, malgré six demi-finales d’affilée.

Des passifs récents impressionnants

Si les deux équipes ne se sont jamais rencontrées en finale, l’inverse n’est pas vrai dans les autres tours de la compétition, loin de là. Depuis 2019, les deux équipes ont pris l’habitude de se retrouver au stade des demi-finales, avec trois victoires pour les hommes de Leo Cullen, lui-même ancien joueur du Leinster. Des succès qui n’ont jamais débouché sur un titre irlandais par la suite, mais qui ont laissé des traces, notamment lors des deux dernières saisons, en 2022 et 2023.

Deux confrontations qui se sont soldées par des scores élevés (40-17 puis 41-22) et ont marqué durablement Toulouse. Ugo Mola a également mentionné « notre ennemi, notre ogre (sic) », après la victoire contre les Harlequins en demi-finale.

Les joueurs du Leinster célèbrent un essai marqué contre le Stade Toulousain, à l'Aviva Stadium de Dublin, le 14 mai 2022. (ASHLEY WESTERN/COLORSPORT/AFP)

Ce samedi marquera la 15ème confrontation entre les deux clubs. Le Leinster a remporté le dernier carré et mène la danse avec huit succès, contre six pour Toulouse.

Battu deux années consécutives en finale par La Rochelle, c’est même avec les gros canons du rugby français que le Leinster possède un handicap de taille. Une rivalité franco-irlandaise exacerbée par les récents affrontements de très haut niveau entre les deux équipes nationales.

Des étoiles partout sur le terrain

Les titres remportés ne sont pas la seule raison de s’émerveiller devant l’affiche proposée. Il suffit de regarder la feuille de match et les 23 noms de chaque côté. Pour preuve, sur les huit joueurs nommés pour le titre de meilleur joueur de la saison en Coupe d’Europe, cinq ont disputé la finale.

Caelan Doris, Jamison Gibson-Park, James Lowe et Dan Sheehan côté irlandais, Antoine Dupont côté toulousain. Mais ils seront loin d’être seuls à Londres.

A leurs côtés, on peut citer une longue liste d’internationaux, dont Romain Ntamack, François Cros, Peato Mauvaka, Thomas Ramos, Emmanuel Meafou et Blair Kinghorn côté toulousain.

Côté irlandais, on retrouve notamment Josh van der Flier, Robbie Henshaw et Jack Conan. Le Leinster s’offre même le luxe d’enregistrer les retours des internationaux James Ryan et Hugo Keenan, potentiels titulaires, alors que Garry Ringrose est encore incertain.

Une opposition de style assumée

Sur la pelouse londonienne, deux styles vont s’affronter. Face au jeu calme, pragmatique et presque stéréotypé du Leinster, le Stade toulousain se présente avec l’imprévisibilité qui le caractérise et son jeu dans un désordre unique en Europe.

Au sein de la province irlandaise, ce sont les attaquants qui font la loi et dictent le tempo. Les trois-quarts occupent le terrain adverse avec leur jeu au pied, tandis que les huit de devant se chargent d’avancer en conquête et dans le jeu de course en pilonnant la défense.

De son côté, le Stade toulousain possède de loin la meilleure attaque de cette édition, avec 311 points et 46 essais en sept matches, soit le total le plus élevé de la compétition. Dans le camp adverse, nous avons le total de passes le plus élevé (1088), ce qui symbolise le jeu à une passe très répandu. Avec 225 tirs au but, les Irlandais utilisent ce canal pour jouer loin de leur but, avec brio. Ils ont terminé avec la meilleure défense des quatre engagés après les demi-finales.