Selon les estimations de la Banque mondiale, la planète comptera en 2050 216 millions de réfugiés climatiques. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés veut permettre à ces populations de surmonter ces risques.
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L’objectif de ce Fonds de résilience climatique, lancé mercredi 24 octobre à Genève, est de récolter 100 millions de dollars d’ici fin 2025. Bien que connus, les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus dévastateurs. Les sécheresses, tempêtes ou inondations à répétition détruisent les récoltes, créent une insécurité alimentaire, privent les habitants de revenus, exacerbent les conflits et provoquent à terme des déplacements massifs de populations, en grande majorité vers l’intérieur du pays. des pays.
En 2022, 32 millions de personnes ont dû quitter le lieu où elles vivaient à cause d’une catastrophe naturelle, ce chiffre a augmenté de 40% en 15 ans. Ce sont ces populations que les Nations Unies souhaitent aider spécifiquement. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Lorsqu’un pays, par exemple, dépense de l’argent pour ralentir le changement climatique, il s’attaque à ses émissions de carbone et développe des énergies propres, mais il ne prévoit jamais de budget pour les personnes déplacées. Le HCR, Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, souhaite donc protéger ces populations de manière ciblée, en leur donnant les moyens non seulement de se préparer aux risques, mais aussi de les surmonter.
Plusieurs applications possibles
Les projets à financer peuvent être très différents les uns des autres. Nous pourrions citer le Bangladesh, où le HCR aide déjà les réfugiés rohingyas à planter des arbres à croissance rapide sur les collines. Ce dispositif permet de stabiliser les pentes et de réduire les risques de glissements de terrain pendant la mousson. En Éthiopie, les gens apprennent à fabriquer du bois de chauffage à partir de l’écorce de Prosopis, une mauvaise herbe très envahissante. L’objectif dans ce cas est de ralentir la déforestation. Ailleurs, on trouve des écoles ou des dispensaires qui peuvent être alimentés à l’énergie solaire ou encore des déplacés formés à ces problématiques qui transmettent leur savoir aux communautés.
Selon les estimations de la Banque mondiale, la planète comptera en 2050 216 millions de réfugiés climatiques. Les bouleversements qui nous attendent sont tels qu’avec la montée des eaux, comme vous le savez, certains territoires pourraient tout simplement disparaître, comme les îles Tuvalu en Polynésie. L’archipel est aussi le premier pays à avoir signé un traité avec l’Australie qui s’engage à offrir l’asile climatique à ses 11 000 habitants, rendant le territoire inhabitable.