CComment tuer une franchise en deux étapes ? Le réalisateur Todd Phillips a la formule et elle s’appelle Joker. Acte 1 : provoquer la surprise générale avec un premier opus étonnant et radical qui épouse, intentionnellement ou non, le climat de colère et de méfiance à l’égard des institutions de l’air du temps occidental. Résultat : plus d’un milliard de dollars de recettes mondiales au box-office en 2019 pour Jokerdu jamais vu pour un film affilié à l’univers de la bande dessinée et destiné à un public adulte. Acte 2 : cinq ans plus tard, réchauffer la même sauce sans avoir la moindre idée de la direction à prendre, saupoudrer d’une dose massive de comédie musicale parce que bon, une comédie musicale, c’est toujours chic en Amérique. Cuisinez le tout comme un gros coup médiatique basé sur Lady Gaga, servez sous un titre aussi fantaisiste que le nom d’un plat dans un restaurant de nouvelle cuisine. Ça s’appelle Joker : Folie à deux (c’est bien le titre original).
Une suite ni indigeste ni succulente, qui déploie une énergie folle (et sans doute de l’argent) pour s’élever au-dessus de la banale restauration rapide qu’est devenu le genre du film de super-héros. . Mais qui, faute de scénario solide, ne réussit qu’à devenir un caprice artistique plutôt laborieux, même si on ne doute pas un seul instant de la sincérité du réalisateur Todd Phillips dans sa volonté d’avoir tenté « quelque chose ». L’intrigue débute deux ans après les événements du premier film, Arthur Fleck (J (…) Lire la suite